Qu’est-ce que le slow fashion ?
C’est un mouvement qui implique une production des collections de mode sur un échéancier considérablement plus lent ainsi qu’une consommation plus lente que celui des marques de fast fashion sortent des nouveaux morceaux chaque semaine. L’idée derrière le changement est de créer avec soin des vêtements durables.
Ma vision du slow fashion se définit en 3 composantes : les gens, le produit et la planète.
Premièrement, les gens, puisqu’ils sont au cœur de l’industrie de la mode. En effet, le prêt-à-porter commence par les couturières et il finit par les consommateurs. Le slow fashion vise à rendre l’aventure du vêtement plus équitable pour tous les intervenants. En commençant par offrir des salaires et des conditions de travail pour les travailleurs de la mode juste et au-dessus du seuil de la pauvreté. Ensuite, par un produit qui a la juste valeur, confectionner avec qualité, qui permet au consommateur d’être fier.
Lorsqu’on porte un vêtement de qualité, qui est bien fait, on se sent automatiquement plus confiant.
On se sent fier de porter un morceau qui nous représente et surtout qui reflète nos valeurs. L’éthique est un ensemble de valeurs bien relatif. Particulièrement lorsqu’on observe les conditions de travail établies dans les usines de couture de fast fashion, où des heures impossibles, des enfants et des salaires sous le seuil de la pauvreté sont la norme. Le slow fashion impose un virage à cette situation qui place des familles, particulièrement en Asie de l’est (Bangladesh, Chine, Inde, Viêtnam), dans des conditions de vie défavorables. Il faut garder en tête que pour toutes les aubaines sur les vêtements, la marque qui produit le vêtement fait quand même du profit et le vrai prix est irrémédiablement payé par quelqu’un d’autre que nous..
Le deuxième aspect est le produit. Le vêtement est conçu pour devenir notre préféré. Le t-shirt qu’on voudra toujours porter et pour longtemps. En plus, on pourra le faire parce qu’il est fait pour durer. L’idée, c’est d’investir dans des morceaux de qualité qui nous font bien et qui vont devenir nos basics. Le slow fashion, c’est créer des vêtements de tous les jours qui forment notre style et ainsi on s’abstient d’être victime des 52 saisons du fast fashion qui nous font sentir démodés après une semaine. C’est de redonner la valeur aux vêtements qui leur revient. C’est la qualité avant la quantité.
Crédit photo Nathalie Godin
Troisièmement, la planète est une préoccupation importante dans le mouvement. Quand la production des vêtements doit constamment être plus rapide et augmenter en volume au même rythme que la consommation, on se retrouve avec trop de morceaux. Avez-vous des vêtements que vous ne portez pratiquement pas? Les chances sont qu’ils s’empilent dans votre garde-robe et qu’on finisse par les donner. Ensuite, il reste deux options. Un faible pourcentage est recyclé en fibre. La majorité part en grand voyage vers l’Afrique pour se faire vendre dans des marchés. Ces endroits reçoivent bien souvent trop de quantités et les matières textiles s’accumulent dans les dépotoirs, ce qui est une problématique. On envoie littéralement nos poubelles à l’étranger. Une grande partie de ces vêtements sont fabriqués à partir de fibres synthétiques et sont non biodégradables. Le slow fashion privilégie ainsi les fibres naturelles qui sont moins énergivores lors de leurs productions et qui sont biodégradables. Ainsi, elles ont une moins grande empreinte environnementale.
Le slow fashion c’est une révolution dans notre consommation des vêtements. C’est de promouvoir nos valeurs fièrement par notre style vestimentaire. J’espère que vous êtes convaincus de poser plus de questions sur où et comment sont fait vos vêtements. Osez en savoir plus et encouragez la mode éthique et durable.
Merci pour votre lecture !
Andréanne